Frère Bardieu à la porte de la forteresse

Paré de tous ses titres, fortune, gloire et bénédictions, le seigneur de Vierzon, seigneur de Sainte Germain des bois, théologue du Saint Office, recteur de l'ordre cistercien et abbé de Noirlac, arriva devant la forteresse teutonique. C'est ainsi qu'il arriva en sandale et simple robe de bure devant la porte du poste de garde.

Un petit vent froid venait soufflait sur le visage et la barbe du cistercien et une question le tracassait. Il en saurait rapidement la réponse à cette simple question : c'est toujours Otto qui est la porte ? Le frère cistercien venait là en paix pour discuter avec les teutoniques des différentes actions à mener pour l'amitié entre les deux ordres, afin que celle ci continue de prospérer. Il vit enfin la herse se levait après qu'il eut toquer un certain nombre de fois contre celle-ci. Dans un geste digne et simple, Bardieu se peignât la barbe avec sa main avant de s'adresser à l'homme qui arriva en face de lui.

Hobb, Hochmeister de l'Ordre Teutonique apprit que son ancien professeur d' aristologie de l'abbaye de Noirlac était à la porte de la Commanderie. Il se dépêcha d'aller l'accueillir.
Et il fut si prompt qu'il devança Otto, le légendaire gardien.

-" Votre Eminence, voilà belle surprise, mes vigies vous ont repéré de bien loin et un Reiter, sergent de Garde vous a reconnu et il est venu prestement me prévenir.
Je vous en prie, suivez moi nous allons vous faire ouvrir une salle, par le Bruder Gustavev notre Ambassadeur.
Je vous ferai servir un repas, que nous prendrons ensemble. Puis vous pourrez vous reposer dans une cellule."

Le Commandeur Hobb fit prévenir l'Erster Botschaffter Gustavev. Les Neulinge et les Reiter couraient pour éxécuter vivement ls ordres. Car tous connaissaient au moins de nom le Père Bardieu, souvent cité par Hobb pour ses qualités. Cela rappela aussi des souvenirs à ceux s'étant rendus à Montauban il y a quelque temps.

Bardieu laissa l'homme parlait. Il était sans voix et ne pouvait rien dire. Son ancien élève était là, en face de lui. Il s'étonnait d'être aussi bien accueilli par le hochmeister en personne qui semblait le couvrir d'honneur, dont le premier fut celui de l'appeler du doux nom "d'éminence", le second de l'inviter à partager sa table et de lui donner une cellule, comme à un bruder teutonique.
Comme pour compenser l'absence de son, Bardieu préféra abaisser sa tête en signe de remerciement. Il était vrai que la réputation de Bardieu avait dépasser les murs de l'abbaye de Noirlac pour se rependre à travers le monde connu. En Berry, il fut surpris d'être reconnu dans toutes les tavernes du duché. A Cosne, les paroissiens s'étaient plaint, car le cistercien, fatigué, n'était pas allé jusqu'au taverne pour se coucher directement.
Maintenant, ici, il était accueilli tel un frère. La voix revenue, Bardieu remercia son hôte.

Mon frère, c'est pour moi une joie d'arriver ici, en votre forteresse, et d'être autorisé à entrer dans votre fière commanderie. Ce sera une joie que de partager un repas avec vous, mon ancien élève et de m'entretenir avec vous et peut être, une partie du chapitre teutonique.

J'ai prié longtemps de pouvoir venir ici. Aujourd'hui, comme beaucoup de prières, elle se réalise enfin.

Gustavev arriva a son tour a la porte ayant été prévenu par un Neuling il s'empressa d'aller accueillir son Excellence le Père Bardieu

Pax Vobiscum Hochmeister Hobb
Pax Vobiscum a vous Excellence

Quel joie de vous voir ici

Je fais immédiatement le nécessaire pour vous faire ouvrir une salle afin que nous puissions nous entretenir

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Invité

Il lui fut signalé l'arrivé du Frère Bardieu en la Commanderie générale de Thorens.
La grande carcasse se bougea et se présenta immédiatement au poste de garde. Il n'avait revu, celui qui l'avait baptisé, qui lui avait fourni lettre de recommandation pour entrer en l'Ordre Teutonique et enfin celui qui fut son professeur pour sa licence en Aristologie depuis des lustres.

Makcimus fut heureux de revoir ce grand homme. Il salua l'Hochmeister Teutonique Hobb ainsi que l'Erster Botschafter Gustavev et porta son regard vers l'homme d'Église.... Frère Bardieux !! De sa voix rocailleuse... Comme nous sommes heureux de vous voir ici en la commanderie !! Entrez, entrez !!

Invité

La rumeur avait parcouru les couloirs de la commanderie ...Le Frère Bardieu venait d'arriver !
Le barbu sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine , que de souvenirs remontaient à la surface en cet instant : il se revoyait à castillon quelques années auparavant , dans la petite église du village , Michaella lui tenait le bras et lui souriait .
Ils étaient là pour célébrer leur union et le maitre de cérémonie se dressait devant eux...ce cher Frère Bardieu !
Monseigneur Griffes le secondait pour cet heureux événement et Hawgem se sentait l'homme le plus heureux du monde ...c'était il y a longtemps !
Le Wärter soupira en ressassant ses souvenirs , il se leva et entreprit d'aller saluer le saint homme .
Cela faisait des années qu'il ne l'avait vu et il craignait que , face à lui , son passé ne ressurgisse brusquement ...lui qui essayait depuis si longtemps de faire une croix sur son amour passé !
Il arriva au poste de garde et le vit , le grand homme n'avait guère changé !

" Pax Vobiscum Frère Bardieu ! Vous souvenez-vous de moi ? Hawgem , de Castillon !...Enfin ...c'est Bruder Hawgem à présent ! "

Le barbu lui sourit timidement , tel un enfant devant un professeur impressionnant .

Bardieu fut extrêmement heureux de retrouver un grand nombre de ses frères teutoniques. c'était pour lui un moment de joie au milieu d'une grande tristesse. Les frères de la commanderie ne pouvait savoir les grands chamboulements en cours, mais ceux ci arrivaient à grande vitesse.
Il fit une accolade fraternelle à Makcimus, à Hawgem, au Hochmeister et s'nclina respectueusement devant Gustavev.

Bien, mes frères, je vous remercie encore de votre accueil, digne de votre réputation. Je vais vous accompagner là où vous avez apparemment préparé une petite collation.