Un retour miraculeux

Hobb avait pu éviter la surveillance de la milice de Genève. Il aurait dû rejoindre la Commanderie de Thorens depuis bien longtemps.
Mais désigné otage par le Consistoire de Genève il était surveillé de près.

Citation :

Nous consistoire de la République souveraine de Genève,
en ce treizième jour du mois d'Octobre 1461.

Prenons acte de la mise en procès de nos combattants en convalescence sur votre territoire, après avoir été abattu par vos armées. Respectueux de la convention de Genève, il n'est pas dans nos habitudes de mettre en procès les soldats tombés sur le champ de bataille.
Néanmoins, votre attitude passéiste nous pousse à réagir.

Nous vous informons que pour chaque condamnation de nos ressortissants, une condamnation équivalente sera appliquée sur les impériaux en cure de rétablissement à Genève.
Nous vous rappelons que nous avons à notre disposition entre autre :
- Hadrien Marcus 1er de Sparte, ancien roi de Lotharingie, Duc Impérial d'Ensisheim, Prince royal de Dinant, Baron de Menezalban, Seigneur de Chevigny et suzerains de nombreux nobles dans le Saint Empire, le Royaume de France et du Grand-duché de Bretagne.
- Elektra Grand maître de l'ordre des lames
- Hobb, grand mécène des tourneurs de pals de Genève
- Enzo prétendument grand mufti de Samarkand ou comte de Genève, enfin une absurdité du genre.
- Zeiss commandeur de l'ordre des lames en Lorraine,

Éclairant le monde depuis notre Phare nous vous proposons néanmoins un échange de prisonnier.
Les peines déjà prononcées a ce jour seront appliquées en talion aux otages.


L'avoyer de Genève Curtis lemansky

Le Teutonique genevois avait répondu comme il se devait à cette vulgarité inepte :

Citation :

A celles et ceux qui liront ceci,

Nous, Hobb Siegfried VonKorwald, Chevalier d'Isenduil de la Très Sainte Eglise Aristotlicienne, Ritter de l'Ordre Teutonique, Landmeister de Thorens, répondons aux impies du Consistoire de Genève qui se sont fendus de deux courriers infâmes et dans la forme et dans le fond.
Tout d'abord, nous demandons, pour notre honneur, de ne pas céder aux marchandages proposé par les hérétiques de Genève.
Nous ne sommes ni otage, ni prisonnier, mais libre de nos gestes autant que faire se peut compte tenu de nos blessures.
Puis, nous insistons sur le fait mensonger qui serait que nous ayons été soumis à la torture par la loi inique genevoise alors que sévissait le piètre Luc La Misère. Nous étions alors à Tonnerre en Bourgogne pour lutter contre la briganderie.
Que cela soit sut !
Nous constatons encore combien la vulgarité et les valeurs liées à la grandeur d'âme manquent aux bourgeois de Genève.
Nous appelons la population de Genève à virer cette engeance scélérate sans ménagement.
Nous faisons savoir à l'ensemble de l'Empire, du Royaume de France, comme à toutes terres connues, que la ville de Genève s'est encore une fois alliée aux brigands d'Eldorado et de l'Hydre en suivant la renégate Caméliane. Qui les a remercié publiquement pour leurs services.

Nous continuons la lutte, jusqu'à leur repentir sincère, afin d'un avenir radieux pour la seule gloire du Très Haut.
Nous apportons notre soutien à nos compagnons courageux qui ont combattu dans l'esprit chevaleresque.
Nous demandons que personne ne négocie avec les bourreaux. Il y va de l'Honneur.

DEUS MANUM DUCIT.

Qu'Aristote vous garde

Fait à Genève en l'an de grâce MCDLXI le XVIII octobre

Hobb

Mais laissons cela, il avait d'autres soucis en tête. Et c'est contrit, contre lui même d'abord, qu'il avait tenté l'impossible pour être devant la citadelle ce soir. Il avait froid et faim, comme souvent ces derniers temps. Pourtant malgré out il avait le sourire. Il caressa l'encolure de sa magnifique monture et dit :

-" Mon ami, nous sommes à la maison."

Il prit son cors et souffla par trois fois. Puis devant la porte :

- " Otto, wie geht's ?"

L'absence trop longue de son mari faisait souci à la brune médicastre. Elle avait enfin reçu un message de lui par pigeon. Il était toujours vivant mais mal en point à Genève, cette ville de perdition. Hellvyra n'avait jamais aimé cette ville. Elle avait suivi son mari à l'époque laissant derrière sa chère Franche-Comté, mais jamais elle n'avait pu se sentir chez elle. Pendant l'été de cette année,  avec l'accord de son mari, elle avait plié bagages et était partie avec leur fils âgé de quelques mois avec sa nounou pour Dole. Elle pourra ainsi ouvrir son cabinet médical. Hobb devait venir plus tard les rejoindre mais pendant plusieurs mois, elle n'avait eu de nouvelle de son époux. C'est ainsi que plusieurs fois depuis des semaines, elle venait sur les remparts priant pour son retour.

Un cri à la gate la fit froncer ses sourcils. Cette voix familière. Ce pourrait-il que ce soit lui?
Ni une ni deux, elle dévala les marches en vitesse pour venir à l'encontre du visiteur.

[ Bien longtemps après ]

Hobb se dressa sur la semelle de ses étriers. Il corna par trois fois pour prévenir de son arrivée. La citadelle était baignée de la lumière du soleil. Le Teutonique dut même mettre main senestre en visière.
Il faudrait inventer un bidule qui filtre les rayons pensa-t-il.
Il soupira, quelque peu fébrile. Cela faisait si longtemps. Mais il avait du travail. Genève redevenait un danger pour les Royaumes.
Malade, il avait repris quelque peu de la santé. Mais il se savait en sursis. Si le corps était sain, son coeur le trahissait. Longtemps il avait pensé à une malédiction divine, et cela l'avait affecté. Et puis il comprit que ce défi était son ultime combat pour le Très Haut. Alors il avait rassemblé ses forces, arrêté de se plaindre et repris sa tâche contre l'hérésie et pour les siens. D'abord à Genève et maintenant à Thorens. Il se sentait suffisamment rétabli pour ne pas être un boulet pour ses amis.

-" Hola ! Ich bin da ! Niemand ? "*

Il était impatient de rencontrer sa mie et son Frère de Sang.

* Hola ! Je suis de retour ! Personne ?

Du haut de la tour, alors que la médicastre regardait par la fenêtre de son nouveau bureau, elle vit un homme habillé des armoiries Teutonique. D'abord surprise, elle reconnut cette silhouette d'entre mille.
Sans plus attendre, elle dévala les escaliers. Elle dut s'arrêter au trois quarts du trajet pour y reprendre son souffle. Une douleur lancinante la prit soudainement en son flanc gauche. Un grand respire et elle arriva dans la cour. Elle s'arrêta et le regarda avec tout l'amour qu'elle éprouvait pour lui.

_HOBBBB!!!!

Elle s'élança vers lui, soulagée qu'il soit sain et sauf.

Il avait cru voir une figure reconnaissable entre mille durant le mariage à l'Ordre de Santiago. Mais il n'avait pas été en mesure de s'approcher ni d'accoster ladite figure.

Prenant une marche pour s'éclaircir les idées, il entendit un grand cri. bbbbb? Une attaque de bbbb? Il vit la chère Hellyvra s'élancer aux portes de garde. Inquit, il suivit celle-ci et découvrit une fort bonne chose. Il découvrit le Retour de Hobb.

"HOBBBBBBBB!!!!!"

Le Gross Hospittler s'élança pour couvrir les quelques mètres entre lui-même et le duo.

Hobb eu juste le temps de sauter de cheval pour recevoir son épousée Hellvyra dans ses bras.

-" Ma mie cela fait si longtemps."

Il souriait, cela faisait du bien, il avait presque oublié cette sensation. Il reposa Hellvyra au sol, après avoir tournoyé avec elle. Jusqu'au vertige.
Il aperçut alors ce bon vieux Gross Hospittler Hull.

-" Mon Frère Hull, j'espère que tu te portes bien. "

Son Frère de sang, le Hochmeister Chevreux arriva alors l'accolade fut émouvante.

« Je suis heureux de te revoir... tu ne peux pas imaginer à quel point.
Viens... Entre... Ne restons pas là... »

-" Mon Frère, il en est de même pour moi, je te suis."

Un trio, Hellvyra, Hull, Hobb (les trois "H") suivit Chevreux.

-" Depuis Genève je suis ces événements graves, entre Empire et Royaume, c'est honteux."

Hobb fit un signe de la main à l'arrivée de la Verwalterin Ceronnie.

-" Bonjour ma Soeur Ceronnie, bien le bonjour."

Le Hochmeister dit alors :

« Mais laissons cela de côté et parlons de toi.
Comment vas-tu mon frère ? »

-" Je vais bien, j'ai fait au mieux, après notre défaite. Je te suis allons parler de ces mois bouleversants pour tous. "