[RP] "Les êtres humains sont les seules créatures sur terre...

...qui autorisent leurs enfants à revenir à la maison." Bill Cosby

Une bruine fine mais abondante tombait sur le ciel de Thorens. Il restait à Mateù quelques lieues avant de retrouver la Commanderie. Le bruissement de la pluie sur les vêtements des hommes et les feuilles des arbres se faisaient entendre. Il était accompagné d’un affreux bruit de succion provoqué par le contact entre les sabots et la glaise.

Engoncé sous un capuchon détrempé, le Provençal se pencha sur sa monture -Sleipnir, destrier à la robe noire- et lui flatta la ganache en guise d’encouragement. Le chemin avait été long. Mateù s’était perdu à de nombreuses reprises. Autant géographiquement que moralement, d’ailleurs. Se redressant, il ôta un gant et chassa, de sa main découverte, l’eau qui ruisselait sur son visage. Le regard ainsi dégagé, il put distinguer -à travers l’averse- les clochers de la Commanderie Générale.

Il soupira et congédia ses hommes. Il devait entrer seul. Ce retour, il l'avait imaginé mille fois. Il y avait toujours renoncé. Jusqu'à ce jour.

Thorens... Enfin... Il lui tardait de retrouver la chaleur de ses Frères et Sœurs. Même le confort spartiate de sa cellule lui manquait. Et que dire, alors, de la légendaire hospitalité d’Otto ?!

Devant la grille close, il fit basculer sa pélerine, découvrant son visage. Ses cheveux étaient, désormais, bien plus sel que poivre.

Tentant de couvrir le bruit de ce qui se transformait à présent en orage, il risqua un vibrant : Otto ! Hey oh ! Otto, viens m’ouvrir !

Otto avait entendu du bruit qui semblait provenir de l'entrée de la forteresse. Il voulu envoyer "le moche", son compagnon à quatre pattes mais celui-ci refusait obstinément d'aller voir ce qu'il se passait. Otto détestait qu'on le dérange et c'est de mauvaise humeur qu'il alla voir se qu'il se passait à la grille.

Le gigantesque gardien de la commanderie toisa le petit homme en face de lui...

" Arghh ! Guten Tag ! Qu'est-ce que fous foulez? Allez chouer ailleurs!!!! "

Otto dévisageait l'inconnu, les bras croisés sur le torse .

Elle était toujours près de l'entrée lorsqu'elle entendit Otto crier comme d'habitude.
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OTTO !!! qu'est ce que vous avez encore à hurler comme ça, je vous ai déjà dit
d'accueillir les visiteurs sans hurler, vous leur faites peur. Vous êtes une vraie
tête de mule....

Elle aperçut une personne de l'autre côté de la grille et ouvrit vite la porte pour
qu'il puisse entrer.

Pax vobiscum messire, entrer , je vous en prie, je suis Lanaelle.du.Chastel, ritterin et komturspittler de l'ordre, en quoi puis-je vous être utile?

L'Hochmeister avait entendu Otto hurler à l'entrée et il venait de voir la soeur Lanaelle passer sous sa fenêtre qui se dirigeait visiblement vers le lieu d'origine des cris..... Malvil lui emboita alors le pas et arriva, lui aussi devant la herse du portail......Il regarda attentivement la personne qui venait d'entrer et il fût surpris de reconnaître une figure légendaire de la communauté....

Pax vobiscum soeur Lanaelle

Puis se tournant vers le visiteur......

Ritter CastelOrAzur? C'est bien vous? Ne restez point sous cette pluie mais venez plutôt vous restaurer un moment en chambre basse, nous y avons tout ce qu'il faut pour accueillir nos visiteurs

La rousse vit le hochmeister arrivé et sourit, il avait, lui aussi, du entendre les hurlements
d'Otto.

Et cum spiritus vuestro Hochmeister.

Elle fut surprise de l'entendre appeler le visiteur par son nom, ainsi c'était
un ancien ritter de l'ordre

Otto se fit rappeler à l’ordre par une voix féminine claire et assurée. Mateù en suivit la provenance du regard.

Et cum spiritu tuo ma Sœur. Je suis Mateù ‘Castel’ de Sabran. Ritter de l’Ordre et… je… je viens de loin. Autant d’un point de vue temporel que spatial et moral, d’ailleurs…

Rapidement, Malvil apparut. Il appela le Provençal par son vieux surnom. Une pointe de nostalgie piqua alors l'ancien Ritter.

Merci pour ton accueil mon Frère ! Pour ne rien te cacher… Je meurs de faim !

Alors qu’il mettait pieds à terre et confiait les brides de sa monture à un palefrenier, Mateù remarqua une troisième silhouette…

Avant de prendre la direction de la Chambre Basse, Mateù fut interpellé.

Et cum spiritu tuo répondit-il à Atharvan, selon la coutume.

Ritter Mateù 'Castel' de Sabran. Il s'ébroua afin de faire ruisseler la pluie accumulée sur ses vêtements.

Enchanté ajouta-t-il...