[RP] Arrivée d'Ingeburge

Un lourd carosse portant les armoiries de Carpentras arriva aux abords de la Commanderie Générale de l'Ordre Teutonique, sise à Thorens. Sous bonne escorte, il avançait à une allure raisonnable.
A l'intérieur, Ingeburge, enveloppée dans des couvertures, était un peu anxieuse. Elle se serrait les mains, convulsivement.

Elle avait profité de ses vacances dans le domaine de son ami le Cardinal-connétable Kreuz de Castelnou von Rosenberg-Valendras à Menthon-Saint-Bernard afin de rendre visite à l'Hochmeister MrGroar. Ainsi, la route n'avait pas été trop longue et dans son état, il valait mieux qu'elle n'accumule pas trop de fatigue.
Elle écarta les couvertures et posa les mains sur son ventre arrondi. Elle grimaça et rabattit les couvertures, légèrement énervée. Ravalant les réflexions qui lui venaient aux lèvres, elle regarda par la vitre.
Elle savait que sa venue ne laisserait pas de faire parler et elle se demandait comment elle allait être accueillie.

Son équipage pénétra enfin dans l'enceinte de la Commanderie. Il fit le tour de la cour et s'arrêta.
Un des hommes de la Comtesse descendit de cheval et se précipita pour lui ouvrir la porte. Elle tendit la main et descendit de la voiture avec précautions. Elle arrangea son long manteau noir tout en observant les lieux. Elle prit finalement le bras de son soldat et pénétra dans le poste de garde tandis que le reste de son escorte demeurait à l'extérieur.

Elle se trouva face à un homme à la mine patibulaire qu'elle devina être le gardien.
Ne pouvant rester debout plus longtemps, elle s'assit dans un fauteuil. Son accompagnateur ne l'imita pas mais prit place derrière elle.

Elle retira lentement ses gants en peau puis les jeta sur la table. Elle jeta également sa dague et d'un geste, ordonna à son soldat de faire de même.
Ainsi désarmée, elle dit:
Je me présente, Ingeburge von Ahlefeldt, Comtesse de Carpentras, Vicomtesse d'... Ah, non pardon! Je ne suis plus Vicomtesse d'Apt, mon époux ayant cru de bon goût de se faire excommunier.
Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres.
Mais je suis toujours Baronne de Saint-Raphaël et Dame de la Penne-sur-Huveaune. J'occupe également la charge d'Archidiaconesse d'Aix et suis donc célibataire depuis peu.

Elle éclata de rire puis reprenant son sérieux:
Comme je l'ai dit à votre Hochmeister, j'envisage de postuler à l'Ordre Teutonique.
Me voici donc.

Une lueur amusée dans les yeux, elle attendit que le garde lui réponde.

Otto scultait un bout de bois les pied tranquillement installés sur la table du poste de garde. Cela faisait quelsues jours qu'il ne comprenait plus rien à ce qu'il se passait. Tous les jours ou tous les deux jours, de nobles personnes se présentaient sans discontinuer. Il se dit d'envoyer un jeune postulant chercher la gazette teutonique pour essayer de comprendre la folie du monde actuelle.

Puis il se leva pour aller chercher sa hache et allait chasser le repas de midi, quand il entendit arriver un attelage. Et comme généralement les jeunes postulants arrivés plutot à cheval, il reposa sa hache et alors qu'il se dirigeait vers la porte du poste, il vit entrer une femme visiblement grasse de plusieurs mois. Celle ci s'asseya dès la porte franchit et Otto n'eut pas le coeur de faire sa grosse voix habituelle. Malheuresement il avait une réputation à tenir.

Il la regarda de haut en bas pendant sa présentation et lui dit :

B'jour Dam', j'vais prév'nir la Wart'rin, elle se f'ra un plaisir de vous accueillir.

Il se dirigea vers la commanderie, en se disant que ce monde était vraiment devenu fou.

Aurore se démenait avec de la paperasse qui s'accumulait à chaque fois qu'elle prenait l'air. Elle s'en tirait les cheveux qu'en elle vit arriver Otto qui l'informa de la présence d'une personne particulière à la porte. Elle laissa à regret cette paperasse qui semblait se reproduire elle meme et se dirigea vers le poste de garde.

Arrivée à la porte, elle crut reconnaitre une dame présente à la cérémonie de Menton.

Pax vobiscum, je suis la warterin. Je m'occupe de l'accueil et du cursus des postulants. Otto m'a informé de votre souhait et de la recommandation de notre Hochmeister.

Permettez moi de vous aidez pour entrer dans la commanderie pour que vous puissiez vous présenter au salon des postulants.

Aurore tendit le bras à la Comtesse pour qu'elle puisse y prendre appui.

De la porte de son bureau, Imladrik vit Otto aller voir Arakiriman, visiblement troublé. Se demandant ce qui avait pu ettoner le gardien de la porte, Imladrik les suivit. Ce qu'il vit en arrivant au poste de garde l'ettona grandement, lui aussi. Le chevalier laissa la Wärterin parler, puis prit lui même la parole.

Bienvenue Dame Ingeburge. C'est un plaisir pour moi de vous voir ici.

Il alla aussi aider la Baronne était visiblement enceinte.

L'après-midi avait été très dur pour le Hochmeister: des frères et soeurs étaient venus l'entretenir au sujet d'une nouvelle postulante et les discussions avaient été animées. MrGroar s'était alors empressé de rejoindre la postulante.

Arakiriman et Imladrik secondaient déjà Otto pour l'accueillir mais le Hochmeister s'immisça immédiatement dans la discussion.

- Comtesse Ingeburge permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en nos murs, ainsi qu'il en est pour chaque visiteur. J'aimerais s'il vous plait m'entretenir tout de suite avec vous dans la Tour de l'Orient, aussi je vous prierais de bien vouloir me suivre à l'instant.

Ayant fait une brève révérence, MrGroar se retourna et prit la direction de la Tour de l'Orient.

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[RP] Arrivée d'Ingeburge A10

Le gardien bougonna et lâcha quelques mots avant se lever.
Toujours anxieuse, Ingeburge observa alors la pièce où elle se trouvait.

Son observation fut interrompue par le retour du gardien accompagné d'une femme dont le visage ne lui était pas inconnu. Elle l'écouta se présenter. Elle accepta la main tendue de son interlocutrice et lui dit:
Je vous remercie, Wärterin de votre accueil. Je vous suis.

C'est alors qu'une personne bien connue arriva au devant d'elles. Elle lui sourit.
Imladrik! Le plaisir est partagé...

Avant qu'elle n'ait pu continuer, une autre personne arriva dans le poste de garde. MrGroar. Elle l'écouta parler et son sourire s'effaça petit à petit. Légèrement surprise, elle répliqua:
Et bien soit! A la Tour de l'Orient!

Elle salua la Wärterin et le diplomate de la tête et suivit tant bien que mal l'Hochmeister.
Son anxiété accrue, elle se demandait ce qui allait se passer.

Duncan était présent dans la cours, lorsque la comtesse passa pour suivre MrGroar à la tour, il lui jeta un coup d'oeil mi-perplexe mi-réprobateur ...

Ingeburge essayait de suivre MrGroar mais elle ne pouvait pas marcher aussi vite que lui. Il était temps qu'elle accouche pour enfin récupérer son agilité.

Elle croisa un homme dont le visage ne lui était pas inconnu et comme à chaque fois qu'elle le voyait, il arborait un visage hostile. Elle se retourna pour voir si, par le plus grand des hasards, son ex-époux n'était pas derrière mais non. C'était bien elle que le Franc-Comtois regardait avec des gros yeux.

Haussant les épaules, elle poursuivit son chemin en se disant qu'elle avait peut-être un épi sur la tête. Elle regarda devant elle et se rendit compte qu'elle avait perdu l'Hochmeister.

Elle s'arrêta et observa les alentours se demandant où pouvait bien se trouver la Tour de l'Orient. Pas une personne ne se trouvait à proximité.
C'est bien ma chance, maugréa-t-elle.

Otto vit le désarroi dans lequel se trouvait Ingeburge et la guida jusqu'à la Tour de l'Orient. Ils rattrapèrent tant bien que mal le Hochmeister au moment où il pénétrait dans la salle.

Ingeburge suivit Otto, se demandant qui elle allait encore rencontrer quelqu'un et si à cette occasion, elle n'allait carrément pas se faire conspuer.

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Ombre marchait le long des remparts, méditant sur les évènements de Franche-Comté, sur les Frères disparus, sur la Fraternité si forte qui les unissait tous autour des mêmes valeurs. Il eut un moment d'arrêt en voyant le grand équipage qui stationnait dans la cour.

Quelque grand personnage des Royaumes devaient être en entrevue avec l'Hochmeister, une entrevue diplomatique sans doute.

La richesse affichée tranchait tant avec la pure simplicité et la force de la foi des Teutoniques. Il se réjouissait d'avoir quitté les fastes de la cour de Bourgogne pour être totalement en accord avec son coeur au sein de la Fraternité de l'Ordre.