Enfin, de Retour !

Il avançait avec peine, la neige ralentisant son destrier. Hobb avait la tête recouverte de la capuche de son manteau blanc. Le cheval de bât suivait à quelques mètres derrière. Il portait tout le harnois du Ritter.
Il dit à haute voix :

-" Wir sind bald zu Hause."*

Hobb avait enfin pu quitter Grandson et rejoindre Genève, personne n'était au courant.
Auparavent, à deux fois il tomba sur une armée et sur des brigands. Il avait décidé de faire le voyage seul, car il se savait attendu.
Il attendait la bonne occasion.
Il eut la chance incroyable de voir passer l'armée qui gardait Genève, donc la ville n'était plus protégée.
Mais il y avait la possibilité de tomber sur une escouade de miliciens réformés. Il prit ce risque.
Aussi, il partit de nuit, arrivé au croisement de routes entre Grandson et Sion, l'endroit le plus dangereux. C'était la place de l'ancienne Lausanne, détruite, il se faufila entre au moins 20 soldats et voyageurs, mais ceux ci semblaient bien peu faire attention à lui.
Que se passait-il ? Il était à moins de 10 lieues de Genève et pas une anicroche, aucun accrochage.
Il parla à un voyageur venant de Genève. Il apprit qu'il y avait un rassemblement de soldats et miliciens organisé par les autorités de Berne, pour aller protéger Schwyz, ville menacée. Tout s'expliquait.
Hobb sourit et passa la porte de Genève tranquilement.
Après un peu de repos, Hobb reprit la route pour Thorens, pour ce voyage pas de risque particulier.
A l'approche de la citadelle de Thorens, Hobb sentit son coeur s'accélérer. Il porta à ses lèvres son holifant et souffla par 3 fois.

Hobb descendit de son cheval enleva son heaume à tête de molosse anglois et frappa sur la lourde porte.

-" Otto Schweinerüssel ! Ich, Hobb Siegfried VonKorwald ! Anfrage zugreifen ! **"

Le Ritter était gelé, et il s'inquiétait pour ses montures, il fit le tour de celles-ci, les réconfortant de la voix et de caresses. Il se souvint de Tapfer, ce magnifique misaudor mort pour le protéger lors de la dernière Croisade. Son nouveau cheval était jeune et devait s'aguerir encore.

* Nous sommes presque arrivés à la maison.
** Demande d'accès !

Invité

Makcimus était à son bureau à rédiger quelques missives lorsqu'il entendit un son qu'il connaissait bien. Trois coups de cornes ??

La voix s'éleva... Bougre d'âne de Bougre d'âne !!!

Il se redressa et tout juste le temps de passer la cape sur ses épaules que déjà il se rendait à grand pas vers le poste de garde. Hobb.... Il ne pouvait s'agir que du Ritter Hobb.

Il faisait un froid à pierre fendre et le géant lorrain d'un geste de la main ordonna que la herse soit levée.

Quelque pas plus tard... La voix rocailleuse se fit entendre avec force.... Dominus Vobiscum Hobb!!!

Je vais louer le Tout-Puissant pour ce bonheur... Quelle joie de vous voir ici mon frère !! Il s'approcha afin de donner l'accolade à ce frère qu'il n'avait vu depuis trop longtemps.

Laissant le protocole de côté volontairement tellement il etait heureux et en un large sourire... Viens te rechauffer mon frere. Tes montures seront soignées d'ici quelques instants. Entre... Entre nos frères et soeurs seront heureux de te voir. Seigneur j'ai tellement de choses a te dire...

Hobb, réajusta la charge du cheval de bât qui en sera bientôt délivré. Quand il en tendit une voix familière :

Makcimus. a écrit:: Dominus Vobiscum Hobb!!!

Je vais louer le Tout-Puissant pour ce bonheur... Quelle joie de vous voir ici mon frère

Le Ritter Helvète eut à peine le temps de se retourner, il ne vit que la silhouette du géant Lorrain, et puis l'accolade.
Par le froid ses blesures étaient plus sensible, il ne put empêcher un rictus dû à la douleur.

Makcimus. a écrit:: Viens te rechauffer mon frere. Tes montures seront soignées d'ici quelques instants. Entre... Entre nos frères et soeurs seront heureux de te voir. Seigneur j'ai tellement de choses a te dire...

Hobb répondit :

-" Hochmeister Makcimus. Merci pour cet accueil que j'aurai voulu plus tôt, mais les Helvètes sont taquins et m'ont quelque peu maintenus à Grandson. Je te suis. Je voudrais savoir maintenant, si tu as des nouvelles de mon épouse Hellvyra, elle doit m'en vouloir d'être parti de Grandson seul. "

Un coup de klaxon ? Non trois ! La Schwester s'élance ni une ni deux dans la neige sa cape volant derrière elle tellement elle courrait et lorsqu'elle arriva près des deux hommes, elle s'arrêta net. C'était raté. Makcimus avait gagner la course et entrainait déjà son parrain en lieu chaud.

Un soupire, une moue triste, elle traine ses pieds dans les traces faites par les deux hommes dans la neige les suivant dans la noirceur. Son tour viendrait. Vallait- il mieux laisser grand chef faire son oeuvre et accueillerait-elle plus tard son parrain à qui elle était très attachée bien qu'elle n'en parlait pas ou très peu.