Otto avait été averti de l'arrivée d'un Teutonique. Il ne saurait pas dire pourquoi mais il savait qui venait. Et nul n'aurait pu le croire si leste, il se redressa, serra ses bottes, sa ceinture, passa sa main sur son crâne pour se recoiffer, alors que ça faisait des siècles qu'il n'avait plus qu'un poil. Otto souriait. L'autrichien sentit son coeur s'envoler. Il devait se calmer et recevoir avec prestance. Il mit son épée teutonique dans le fourreau, attrapa un Neuling pour qu'il aille prévenir le Bruder de garde, et que l'on annonce la venue de la Ritterin Arakiriman. Otto ouvrit la porte alors que des neulingen se plaçaient pour éclairer de torches la cour de la Commanderie.
-" Hallo Ritterin Arakiriman, comment allez-vous, bonne route?"
Le gardien se tenait droit légèrement penché en avant, il tentait un sourire, mais l'effet du "manteau blanc" frappé de la croix teutonique lui inspirait un tel respect qu'il se gardait bien de toute effusion.