[RP] Flotte pavillon, flotte. Mais Carmin.

C’est le printemps. En France comme ailleurs.

Celui qui se présente n’est pas un habitué des lieux. Encore moins de ces lieux sombres, voire sordides, isolés de tout.

Sa monture est une bête de somme, lourde, puissante, lente à mettre en route, mais solide, large d’épaules comme son cavalier. Ce cheval n’est pas de race, certainement un bâtard habitué au froid comme à la pluie. Sur son flanc droit bât un écu sur lequel sont frappés les armes des « Salmo Salar » et la tête de lynx de Memento Mori. Sur son flanc gauche, une bâtarde sûrement arrimée à la selle de cuir et de bronze.

Le cavalier n’est pas rasé. Il a la frange de travers, mais le regard perçant. Sa tenue trahit le noble et officier de haut-rang. Ce qui l’amène est une autre affaire…

Mains sur les hanches il observe le châtelet, à pieds à présent et mains sur les hanches il s’annonce

Hola, Namaycush Salmo Salar, en visite pour sa nièce Lorelei de Kersak et accessoirement en demande d’entretien concernant une affaire bien triste pour nous, mais bien vilaine pour l’Eglise en général.

Il attendra un peu, pas trop…

Par trois fois la corne troubla le silence de Thorens. Le sonneur fit un signe pour le Neuling de service devant avertir le garde de la Commanderie, Otto.

-" Une visite de Sire Namaycush pour sa nièce ?"

Otto répéta les mots du garde en service.

-" Guten Tag, Sire Namaycush."

C'est ainsi que Otto commença la discussion, son ton était quelque peu interloqué, il avait entendu parlé du personnage. Et il ne s'attendait pas à sa venue. Mais à Thorens rien d'impossible, de surprenant, d'étonnant, n'est-ce pas un lieu exceptionnel.

La herse se levait.

-" Remettez moi vos armes, je les ferai nettoyer si nécessaire et vous les rendrez un peu plus tard.
Votre cheval va être soigné et nourrit.

Je vais prévenir la Schwester Lorelei. C'est une réunion de famille ? Ou vous voulez postuler à l'Ordre Teutonique ? "

Trois fois… Namay aime le chiffre trois. Le chiffre est intéressant….

Ils étaient bien nourris ici. Bien bouffi le garde. Ou le chef des gardes. Le propre des commanderies, alors que sur le terrain les religieux de l’Eglise crevaient la dalle. Sans jeu de mots.

Au langage teuton, il répondit en gascon…

Adishatz mon brave ! Cet endroit serait-il si reculé que l’on appelle un prince, sire… ? Ou ne me serais-je pas présenté dans les formes ?

Les herses avaient la fâcheuse habitude de se lever toujours avec le même grincement. A croire que nulle part on ne les graissait à la couenne de porc fondue. Pour cela que Namay avait un camps, cela évitait de graisser…. La patte ou autre d’ailleurs. Le regarde…

Mes armes… hors de question ! Je n’ai point pour habitude de me présenter cul nul quand je vais quelque part. Mon cheval n’a pas de nom, il arrive tout seul et est bien tout seul, il attendra, comme il le fait d’habitude, sans attaches.

Quant à la postulation, que le Très-Haut m’en préserve… Ma nièce d’abord et ensuite une petite conversation m’iraient bien…

Mais est-ce que tout cela est de votre domaine de compétence mon brave ?

Question, bonne ou mauvaise…

Otto, se gratta le nez, il fit signe aux postulants d'arrêter leur prestation. Une main levée.

-" Voilà, sire c'est ça. Sie haben recht !* Vous ne vous êtes pas bien présenté. Mais je ne vous en veux pas.
Pour les armes, pas négociable. **A moins que vous ne soyez Chevalier d'Isenduil ?

Votre grandeur, voudra bien attendre ici alors. Je peux vous faire porter quelque nourriture, frugal, d'ailleurs. "

Otto partit porter un message à la Schwester.

* Vous avez raison.
** Halte là !

Léger sourire à la carnasse… là…

J’ai l’habitude que le m’on reconnaisse au premier coup d’œil. Mauvais défaut, je vous prie de m’en excuser. Aussi, Namaycush Salmo Salar, Prince de Pontoise, Vicomte de l’Aubusson, Baron du Dorat, Seigneur de l’Agonac comme de Ste Anne, n’en déplaise à Eusaias le fol.

Vous savez, dans l’usage de l’étiquette du monde, les princes se font appeler votre Altesse, le votre grandeur étant réservé aux Comtes et Comtesses. Je ne pourrais que vous conseiller d’aller voir le monde… parfois. Juste pour y apprendre ses us.

Mais je ne vous en veux pas également. Je suis de bonne humeur.

Quand je vais à la pinte, je vais boire. Quand je vais à la taverne, je vais manger. Quand je vais chez les teutoniques, je suis repu. Ainsi gardez donc vos ressources pour vos troupes sur le terrain, cela leur ferait grand bien.

Je ne suis pas chevalier d’Isendueil et ne désarmerai pas. Aussi, je vous souhaite le bon jour….

Otto s’en va…Namay aussi… qui perdrait le plus de ce non-entretien ? Certainement pas le Carmin.

Invité

Ceronnie passait non loin de là et elle vit qu'Otto avait une discussion un peu houleuse avec un cavalier. Elle sourit en entendant ce dernier énoncer tous ses titres, il ne pouvait pas savoir qu'au sein de l'ordre prince ou manant il n'y a pas de différence.

Un ordre venant de la tour de guet.

-"Senken Sie das Fallgatter "*

Et la herse chut.

* Baissez la herse !

Invité

Elle avait été prévenue. Au fur et a mesure de l'annonce, son visage se fit plus souriant. Elle avait appris à découvrir cet homme, son oncle. Et elle avait appris a l'aimer aussi. Il était son sang, sa famille. L'idée qu'il lui rende visite en Thorens était agréable, même si elle connaissait le but ultime de la visite. Le sourire aux lèvres, elle se rendit jusqu'à la porte principale. Elle arriva a la fin des échanges entre le Salmo Salar et Otto. Elle ne mît guère longtemps a saisir le fin mot de l'histoire en voyant son oncle quitter les lieux. Un léger grognement s'échappa de sa gorge. Elle partit rapidement chercher sa monture et retourna a la herse.

Ouvrez moi s'il vous plaît. J'ai quelqu'un a rattraper.

Qu'importe ce que pourrait penser ses frères et sœurs. Qu'importe ce qui se passerait. Il était son oncle. Et elle l'assumait pleinement. Comme auprès de lui elle assumait son appartenance a l'Ordre. Position des plus délicates il fallait le reconnaître.

La herse fut ouverte. Elle donna un coup de talon a sa monture qui se mît au galop. Combien de temps s'était écoulés lorsqu'elle aperçut enfin sa silhouette ? Peut importait. Il était la. Le nous pourrait exister. Quelques chevauchés de plus et elle se retrouva a sa hauteur. La bride fut tirer pour ralentir sa monture. Un sourire amusé sur le visage.

Bonjour mon oncle. Tu t'es perdu ?

Rien de mieux que l'humour et l'innocence de la jeune femme pour désamorcer la bombe Salmo Salar. Du moins, elle l'espérait. Sinon le courroux n'en serait que pire encore.

Une éthérée
Mélange de couleurs.... drôle de soleil.... une envie de....

.... un goût de théâtre dans le ciel....

Thorens,
et il était des idées comme cela, dessinées comme une évidence, formes tordues, ouvertes.... zeste d'inachevé. Comme cela.... juste. Un balayage printanier, étendue d'herbes folles prise à grandes jambées. Elle marchait, au contraire d'un coup de teste au galop vous prenant, marchait-elle la monture laissée aller, prise aux souvenirs de la forteresse.... lui suffisait-il pour avancer, et, de si peu lui fallait-il....

.... qu'une étincelle un souffle de vie....

Et au-delà sa prunelle en venait une aux bras de la surprise et des espérances, lueur de sourire, dans le vent la voix, alors une main s'offrit et s'éleva dans le soleil.
- Enjeu de scène malgré elle
qui.... savait danser -

- Schwester Lore....

- À l'un la nièce l'une l'Azur.... Son Altesse mènera-t-il Bleue?

Une éthérée, le pas léger, un fond de regard, peut-être piqué de rire. Complice.

Invité

Namaycush ici ? Tiens tiens, la Memento Mori se porte bien ? Alors, comme çà tu as une nièce je ne le savais pas, çà fait bien longtemps qu'on ne s'est parlé depuis le temps où j'étais à Rochechouart.

» c'est Bourguignon mais c'est pas un boeuf...
» [RP] Arrivée d'un bouseux... mais bien habillé