[RP]Inconsciente oui, suicidaire non, naïve certainement pas

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Le barbu blémît .
La fille de Lily et d'Izidore !!! C'était donc cela cette ressemblance !!!
Et elle ne savait pas pour son père , évidemment !!!
Hawgem esquissa un faible sourire .

" C'est grand plaisir pour moi que de faire la connaissance de la fille de Lily-Jane et d'Izidore ! Vous ressemblez énormément à votre mère damoiselle !
Elle était une grande amie et un rayon de soleil en ces murs austères !
Elle nous manque à tous énormément ! "

Il s'humecta les lèvres , redoutant ce qui allait suivre .

" Vous dites êtes venue jusqu'à nous pour parler à votre père ? .... Vous ...vous ne savez donc pas ? "

Hawgem plongea son regard dans celui de la jeune fille ...comment lui annoncer l'innommable ?

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Cela faisait longtemps qu'elle attendait de pouvoir enfin discuter avec des amis de sa mère. Du moins ceux de l'Ordre. Ils avaient fait partie de la vie de sa mère, et elle était curieuse.
Elle avait tellement envie de tous les voir, qu'ils lui racontent des souvenirs avec Lily.
Mais ce n'était pas encore le moment.
Avant elle devait voir son père.
A ce sujet, Hawgem lui demanda si elle ne savait pas.... Savait pas quoi ?
Qu'ignorait-elle à propose de son géniteur ?
Presque tout en fait.
Il s'était remarié ? Peut être. Après tout, il était bel homme et pas si vieux que ça.
En même temps, si c'était ça, Hawgem ferait une autre tête. A moins qu'Izidore ne lui ai piqué sa fiancé...
Hum... Ou peut être était il devenu hérétique... Alors là ça serait le pompom...
Mais quelque chose lui disait que ça devait pas être ça non plus.
Mais quoi alors ? Etait il blessé suite à la guerre ? Elle espérait que non. Elle allait épouser un de leurs ennemis, cela serait encore pire si c'était ça. Mieux valait qu'il soit devenu hérétique.

Elle se mordilla légèrement la lèvre

Je ne sais pas... quoi donc ? Mon père est bien présent non ?

Hobb venait d'arriver à Thorens avec un groupe de croisés fourbus.Il s'enquit des dernières nouvelles et notamment de savoir où se trouvait la dépouille du Ritter Izidore.
C'est alors qu'il vite le Wärter Hawgem discuter avec une personne qui lui rappelait quelqu'un. Il s'approcha. passa sa main sur sa barbe de plusuieurs jours, mais bon il n'était plus à ça prêt.

-" Bonjour mon Frère, vous me présentez ?"

Invité

Hawgem se demandait comment annoncer la nouvelle à la jeune fille quand il eentendit une voix .

Citation :: -" Bonjour mon Frère, vous me présentez ?"

Le barbu s'inclina devant le Grand Maitre de l'Ordre Teutonique .

" Dominus Vobiscum Hochmeister ! Je vous présente Catherine_Elisabeth ! Elle est la fille de notre regrettée Lily-Jane et ....du Ritter Izidore !
...Elle désirait voir son père ....elle ne sait pas ! "

Le Wärter cherchait de l'aide dans le regard don Frère , peut-être saurait-il trouver les mots ?

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La petite Comtesse attendait une réponse d'Hawgem, mais étrangement, cela ne venait pas.
Quoi donc n'arrivait il pas à lui dire ? Qu'il soit mort ne lui effleurait même pas l'esprit. Même si elle avait des rancœurs envers son paternel, elle connaissait le soldat. Et pour elle, il était invincible.

Elle allait ouvrir la bouche à nouveau pour insister, mais un autre homme arriva.
Hawgem le salua comme était Hochmeister.
Elle connaissait ce rang, car son père l'avait été un jour.

En un regard, elle su qu'il était. Sa mère avait beaucoup parlé de lui dans son journal. Un homme courageux, loyal, secret.
Elle avait aussi représenté son visage en esquisse, et même si l'original à ce jour semblait fatigué et soucieux, elle était certaine qu'il s'agissait d'Hobb.

Hawgem la présenta, et elle fit un léger pas en avant, sourire aux lèvres. Le même que sa mère. Les yeux de son père.

Enchantée d'enfin vous rencontrer Hochmeister... Vous devez donc être Messire Hobb... Mère parlait beaucoup de vous.

Livide, Hobb était livide, la fatigue, le manque de sommeil, la grande tristesse d'avoir perdu un Frère et ami. Maintenant il se trouvait face à la fille de Lily et Izidore. Il tentait de garder une attitude conforme à son rang. il puisa dans ses dernières forces, il ne fallait pas ajouter à la douleur une posture médiocre.

-" Mon Frère, je vois !"

Hobb s'approcha plus près de Catherine Elisabeth.

-"Je suis Hobb, oui."

- "Votre visite dans nos murs nous ramène bien loin, et très proche. Un temps de douleur aussi. Vous n'y êtes pour rien. Cette visite pourrait nous réjouir ce qui est d'ailleurs"

Tout en parlant Hobb l'entraîna à proximité d'un billot de bois. Il lui fit signe de s'assoir. Elle avait du cran et son attitude était bien dans la lignée de ses parents. Cela servait la suite de la discussion.

-"Lily était une bien singulière personne, qui a apporté une nouveauté certaine dans ses murs. Nous l'aimions tous.
Votre mère a marqué les Teutoniques de Thorens et toutes celles et ceux qui l'ont croisés. Elle a choisi sa vie, parfois l'a subi, comme nous tous, mais elle n'a jamais trichée. Son union avec le Ritter Izidore apporta une phase de joie et de lumière icelieu. "

Il avait la gorge sèche, ses jambes le portaient par miracle.

Autour, les postulants et Teutoniques s'activaient pour recevoir la dépouille du Ritter Izidore.

Plusieurs Neulinge s'approchaient pour récupérer le billot qui devait servir à recevoir le cercueil sans doute. Pour une prière au milieu de la cour.
Hobb les chassa sans un mot, d'un geste de la main. Ils avaient sans doute compris et la gène des juvéniles aurait pu faire sourire d'aucun.

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Il confirma son nom. Elle avait bien face à elle Hobb. Un sourire léger de soulagement ourla ses lèvres tandis qu'elle l'observait. Oui, il avait bien l'air fatigué. Étrangement triste aussi.
La demoiselle se demanda si cette tristesse était dû à leur "défaite" face aux troupes du Roy.
Mais elle en doutait. Cet homme était de la même trempe que sa mère, et elle savait que sa mère n'aurait pas été triste pour une défaite. Ou du moins l'aurait elle caché de ses traits.
Il y avait autre chose. Peut être avait il perdu quelques personnes chères à son coeur à cause de tous ces conflits.
Cela peinait la demoiselle. Même si elle devenait l'épouse du Dauphin, elle n'en restait pas moins humaine. Et elle était Aristotélicienne.
D'autant qu'elle n'aimait guère la violence.

Elle s'assit à son signe et resta dans son regard tandis qu'il parlait de sa mère, de son union avec son père.
Même si elle avait les yeux dans les siens, elle pouvait voir l'agitation autour d'elle. Quelque chose clochait.
Qu'était-ce.

Elle n'était pas stupide. Naïve un peu certainement. S'apprêtaient ils à l'arrêter ?

Son visage blêmit légèrement et elle se mordilla la lèvre.

Vous dites que ma mère a marqué bien des personnes ici lieu. Mais vous savez... Ce sont ces personnes qui ont marqué ma mère.
J'ai toutes ses mémoires. Son journal. Je sais ce qu'elle a été avant de connaître l'Ordre, ce qui a pu se passer ici, ce qu'elle est devenue.
Ici, elle a trouvé une famille, des amis. Vous étiez tous si importants pour elle. Quoiqu'elle ait traversé, vous avez toujours compté pour elle.
L'Ordre l'a changé. Elle a trouvé ce qu'elle cherchait ici.

Je sais qu'avec mon père, elle a trouvé la dernière pièce qui manquait. Ils ne se sont pas toujours comprit, mais ils se sont toujours aimé.
Je n'ai jamais été proche de mon père, à cause de beaucoup de choses.
Mais je sais qu'il aime encore ma mère, même si elle n'est pas là.
Nous avons ça en commun lui et moi.
J'ai besoin de lui dire que je lui pardonne, et j'ai besoin qu'il me pardonne à son tour.

Elle parlait, mais au fur et à mesure que ses mots sortaient de sa bouche, un terrible sentiment venait enserrer son coeur. Une boule se formait dans sa gorge.
Que se passait-il ici, et pourquoi personne n'était encore allé chercher son père.
Tandis qu'une larme menaçait de glisser, elle demanda, avec soudain la peur d'entendre la réponse

Où est mon père ?

Un coup de tonnerre n'aurait pas été plus grand. Une fureur bruyante explosa dans le crâne de Hobb.
Une fille qui demande où est son père ? Un homme dont la dépouille est marquée par de terribles combats, un visage blême et figé après des visions d'horreur. Que pouvait-il répondre ?

Hobb devient le porteur de message funeste. ne disait-il pas souvent, qu'il était "chargé d'âmes" ?
Et aussi légères qu'elles étaient il ployait sous ce poids.
Hobb inspira profondément, pinça les lèvres passa sa main sur son menton.

-" Mon enfant, je ne sais pas encore. Je viens d'arriver. Mais il y a quelque chose que je dois vous dire. Mes mots seront indécents à vos oreilles, après des combats rudes, votre père a été blessé sous les remparts de Dijon. Beaucoup sont tombés. Cela s'est passé il y a plusieurs jours. Depuis, un certain temps, nous pleurons sa perte.
Votre père ..., notre ami, a rejoint son épousée Lily. Je n'aurai pas de mots assez forts pour amoindrir d'un soupçon votre peine. Il est tombé pour défendre ses valeurs, et si les plus grands tombent avant les autres, c'est qu'ils sont impliqués au plus près de leur grande conviction, sans retenue. "

Hobb se tut et plongea son regard dans ceux de la jeune fille. Il savait beaucoup de choses.
Mais la douleur relie celles et ceux de bonne volonté. Un instant peut-être seulement, il est vrai.

-" C'était son choix, et celui-ci était pour la grande communauté des fidèles, qui veulent mettre l'amour du prochain en avant de tout. Et nous sommes ici à penser comme lui, qu'il était dans bonne voie. Et tous les soirs quand, depuis la Tour d'Orient je regarde les cieux, j'y vois des étoiles, qui brillent, et tous les jours d'autres s'allument, c'est une âme qui s'épanouit dans la douceur du Royaume du Très Haut. Lily et Izidore en sont. Et parfois, je les envie.
Soyez assuré de ma grande sollicitude. "

A ce moment Hobb avait retrouvé de sa superbe. Et il aurait sans doute fini par un Amen de circonstance.

Lentement il tourna sa tête vers Hawgem et alors tout le monde pouvait voir, que Hobb tenait dans ses mains celles de Catherine Elisabeth. Cela s'était fait d'une façon si discrète, imperceptible, signe de réconfort.

-" Mon Frère a-t-on des nouvelles ?"

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Un coup de poignard dans le cœur.
C'était du moins ce qu'elle ressentit quand elle apprit d'Hobb la mort de son père.
Puis l'impression que l'on lacérait ses entrailles.
Mais la douleur physique n'était rien en comparaison avec ce qu'elle ressentait dans son coeur.
C'était donc comme ça que cela devait se terminer entres eux ?

Les mains de la jeune fille s'étaient crispées sur celles de l'Hochmeister.

Elle voulait rester forte, ne pas montrer sa peine, son incompréhension, sa colère aussi. Mais des larmes naissantes commencèrent à rouler sur ses joues. Visage encore enfantin. Un murmure, un "Non"prononcé avec difficulté, une interrogation, une souffrance, une prière.

Il n'avait pas le droit d'être parti. Alors qu'ils n'avaient pas pu se parler. Quelque chose de perdu, qu'elle ne pourra jamais rattraper.

Elle avait en l'instant tant de choses à dire, des questions aussi. Mais elle n'y arrivait pas encore. Son regard suivit celui d'Hobb quand il posa la question à Hawgem, et elle même le regarda, attendant sa réponse.
Des nouvelles... Où était son père...