Arrivée d'une délégation de l'Ordre des Chevaliers Francs

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Les gardes avaient parfaitement rempli leur mission, le Château Teutonique était en vue. La monture à l'habitude cranait fièrement, tête haute, crins au vent. Les lourds sabots frappaient le sol en cadence, montrant fières allures à qui voudrait bien le remarquer. Nul doute que sur les remparts justement déjà les regards des gardes se portaient sur la délégation de l'ordre des chevaliers Francs. Les gonfanons claquaient au vent, la dizaine de cavaliers s'approchaient lentement.

Scelet se retourna sur sa selle... Maître, nous voilà enfin arrivés !! Je dois avouer que le mariage de Dame Auralie de Bons de Chablais et Ramon me permettra entre autres, de faire connaissance avec bon nombre de Frères teutoniques!

Le massif château n'avait rien à envier à la citadelle Franche en tout cas vue de l'extérieur il était fort impressionnant. Non loin du poste de garde, d'un geste ample, le Maréchal épousseta du mieux qu'il put le surcot bleu azur.

Otto en était à préparer son petit déjeuner, un sanglier bien gras, et ce repas de mariage aussi d'ailleurs...Il ne savait plus très bien où donner de la tête et de ses gros doigts boudineux, quand il entendit une sorte de cliquetis, de bruits de sabots...au-dehors du Poste de Garde...

Il n'aimait pas qu'on le dérange dans pareille préparation.

Il sortit, couteau de cuisine dans une main.

Il sursauta à la vue de l'assemblée réunie devant lui. Mais il en fallait plus pour déstabiliser le Gardien

C'est y quoi ce tintamarre bringuebalant ? Y'en a qui sont occupé ici... C'est un grand jour...GRRRRR....Qui z'êtes vous donc pour venir à cette heure ? Z'êtes ces cuisiniers venus pour m'aider à la tâche...C'est qu'on a besoin de bras pour porter les plateaux...Et pour tout le bastringue à préparer pour la Fête ensuite. je vous jure, heureusement qu'un mariage arrive pas tout les ans ou les dix ans ici...! Suis Otto..."Messire" Otto...Gardien de ce lieu...

Otto cacha son couteau derrière le dos...et attendit que le Cavalier de tête se présente, lui et toute sa clique...

Le Grand Maistre demanda à ses hommes de rester derière lui et avança vers la grille :

- Sabotin de la Marche Grand Maistre de l'Ordre des chevaliers francs. Voici notre Maréchal Messire Scelet, près de lui notre Chancelier Messire Acar, son épouse Dame Melian Medecin de l'Ordre ainsi que mon escorte personnelle.. Nous venons à l'invitation de Messire Ramon pour son mariage avec Dame Auralie. J'espère que nous ne sommes pas en retard pour cette cérémonie.

Le Grand Maistre semblait pressé de se joindre aux invités. Il tenait dans ses bras le cadeau pour les mariés et commençait à avoir des crampes dans les mains.

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Descendant de son destrier par le coté sénestre, Acar, tout en frottant son haubert de maille ou la pluie avait laissée sa rosée, observait le lieu ou tous visiteurs passaient... puis écouta l'échange entre le garde et son grand maistre.

Otto salua ce beau monde...qui venait pour cette belle occasion...un peu confus et quelque peu rouge sur le bord de ses joues ronfes et luisantes.

Z'êtes nombreux à ce que je vois...Et encombrés de choses et d'autres. Si vous me dites tous vos noms et faites voir vos invitations...je vous laisserai bien voir l'Eglise, enfin, aller sur le lieu de ce mariage... Mais me faudrait tout ces papiers, ces noms avant...Vous comprenez, messeigneurs...On ne badine pas avec ce genre de chose, même pour un événement comme c'ui là...

Otto glissa discrètment le couteau sous sa chemise, pendu à sa ceinture, et essaya de sourire aux Seigneurs qui étaient là. Mais il n'avait pas fait celà depuis...ouille...presque toujours...

Melian descendit du destrier aidée par son époux, et resta en retrait, les mains sur son ventre arrondi, laissant le Grand Maistre s'occuper des formalités et attendant, des fois que son intervention soit nécessaire afin de répondre aux demandes de l'imposant gardien.

Elle regardait les lieux, cherchant à se familiariser avec eux, restant près d'Acar, le garde l'impressionnant passablement.

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Syerry tapotera le cou de Neige, quelques brins de poussière se détachant de la robe argentée de sa monture feront étinceler l'air ambiant. Relevant le menton, légèrement éblouie par le soleil, la jeune femme portera toute son attention droit devant, parchemin en main, doigts entourant l'invitation, son regard perçant assuré au garde de l'Ordre ...

D’un mouvement délicat, se hissera au bas de son destrier. Puis guidant les pas de sa bête vers ses frères, le Capitaine de la Garde Franche, prendra de chacun les invitations formelles. S'avancera de ses courtes jambes et tend la main menue au garde Teutonique.

Paix à vous.

S'incline devant l'homme d'une stature plus qu'imposante. Se redresse et en toute confiance, réitère les noms que le Grand Maistre Sabotin eu nommé.

Voici les parchemins en questions. Et de nouveau, présentation. Syerry deVentoux, Capitaine de la Garde Franche, Sabotin dela Marche, Grand Maistre de l'Ordre des Chevaliers Francs. Chancelier Franc, Acar. Notre Maréchal, Scelet. et dame Mélian, médecin

Sourire doux se dessinera à ses lèvres et attendra avec patience auprès de sa bête, non loin de ses frères...

Très habilement le capitaine Syerry s'était emparré des précieux parchemins pour les présenter au garde. il fallait à présent espérer qu'il n'allait pas les mélanger avec ceux des autres invités.

Persuadé que le doux sourire de Dame Syerry allait faire fondre ce bloc de chair, le grand Maistre croisa les doigts quand soudain les cloches se mirent à sonner :

- Ah Messire Otto, l'office est annoncé. Vous avez pu vérifier ....nous sommes tous de l'ordre des chevaliers francs. Donnez nous le chemin le plus court pour arriver à la cérémonie.

Otto examina les papiers tendus par ces si frêles mains...qu'il eut peur de les toucher de peur de les tordre ou les briser d'un effleurement de la sienne.

Mmm...hum...mm...hey...hum hum...oui... Tout est bien on dirait...qui commence bien...!

Vous pouvez entrer...je vais vous montrer vos appartements. Et l'Eglise. Mais faudra faire fissa fissa, car j'ai du travail. Un énorme gâteau à préparer...et tout le reste aussi d'ailleurs. Vous savez ce que c'est s'il y a des mariés parmi vous....enfin je dis ça...mais bon. Je dirais a quelques petits neulings de s'occuper de vos chevaux. Je ne sais pas pourquoi,ils trainent souvent du côté des écuries...tellement qu'elles brillent comme le fer des sabots des chevaux qui y dorment.

Rien que de penser à ces choses qui l'attendaient, Otto s'essuya le front et souffla. la journée s'annonçait longue...très longue...et épuisante, lui qui avait peu de patience. Il se souviendrait de ce jour de ce mariage.

Il regarda la jeune dame, puis la délégation, essayant de sourire...mais ses lèvres semblaient paralysées...décidemment, non, c'était pas son jour. Mais il était bien décidé à faire de ce jour un jour exceptionnel pour les mariés...quand même...

Dusse t-elle lui en coûter sa sieste et quelques grammes de gras autour de sa taille cette cérémonie serait grandiose. il s'en fit le serment, là...comme ça. Sans savoir pourquoi...

Et il se gratta le crâne, quelque peu dégarni, voire désert...et ouvrit la lourde Porte de la Commanderie...

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Asphodelle suivit ses frères de l'Ordre....un peu en retrait elle s'était réajusté le plastron de satin dont l'un des boutons avaient eut le mauvais moment de sauter...

Arrivée devant le garde, elle s'inclina avec respect :

Bonjour messire...je suis Asphodelle, Connétable de l'Ordre des chevaliers francs...ainsi avec eux, je viens rendre mes hommages aux marriés...

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