Arrivée d'une Languedocienne

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La jeune femme était assise dans le dos d'un cheval qu'elle avait loué à un des nombreux tavernes à Narbonne. Elle avait su que le voyage vers la citadelle Teutonique serait long donc elle s'était bien préparée. Dans le sac qui était attaché au flanc du cheval il y avait de la nourriture pour quelque jours et aussi un peu d'argent. La nourriture était déjà tout mangé mais heureusement elle avait réussi à garder un peu de d'écus. Elle était donc ravie de voir surgir les tours de la commanderie générale teutonique au lointain, elle était presque arrivée à sa destination.
Peu de temps plus tard elle arrêtait son cheval et elle descendit. Puis elle se dirigeait vers le grandes portes en tenant les laisses et frappa sur le bois lourd. Ensuite elle attendit une réponse.

Izidore n'avait aucune envie de quoi que se soit ce jour là.

Il était sans nouvelles de son jeune fils depuis des semaines. Il avait disparu sans quelque avertissement que se soit.
Y était-il allait trop fort dans sa leçon ? Emery ne savait même pas qui était son père ... Il n'avait pas eu le courage ni le temps de le lui dire en à peine quelques jours. Le reverrait-il un jour ? Etait-il toujours en vie ?
Il avait déjà perdu ses deux femmes, maintenant son fils. Quand le sort allait-il enfin le laisser tranquille. Pourrait-il un jour vivre heureux ?

Il n'avait qu'une envie ce soir. Partir à la recherche d'un de ses ennemis intime et décharger toute sa douleur et sa colère dans ce combat, même s'il devait être le dernier.

Le Chevalier Légat de Rome et Chevalier Teutonique était toujours sur les remparts à réfléchir à cette situation, profitant d'une brise qui lui rafraichi les idées pour un temps lorsqu'il vit arriver au loin une cavalière. Il observa son approche du haut des remparts se demandant qui étais-ce.
Lorsqu'elle approcha et descendit de cheval pour venir frapper la lourd porte d'enceinte gardée par le bon vieux Otto, il admira sa démarche et tenta de juger de son rang et de son statut. Il était plutôt doué à ce jeu là et cela lui changea les esprits quelques instant.
Il se renseignerai pour juger si il avait vu juste lorsqu'elle entrerai dans la commanderie.

Avant qu'elle ne remarque sa présence, l'ex Grand-Maître disparu des défenses de l'enceinte et se dirigea vers le Ritterkreis, toujours plein de sa peine.

Il jouait avec sa dague... Oui bon, elle lui servait à couper le pain, la viande quand il allait à la chasse et surtout à se curer les ongles des pieds. Et... C'était justement ce qui l'occupait quand il entendit le son grave. Il avait eu juste le temps de s'occuper d'un pied... Et à son habitude, il râla en sa langue maternelle... C'est que l'Autrichien n'était pas d'humeur. Otto Schweinerüssel se redressa à peine regardant vers le ciel. Là-haut sur les remparts le Neuling de garde soufflait en sa corne annonçant à qui voudrait bien l'entendre une arrivée.

Rhaaaaaaaa!!! Et bien z'attendront !!!

L'avait eu juste le temps de se s'occuper d'un seul de ses pieds. C'était toute une histoire... Il avait pris un peu de ventre et il se coupait le souffle à se pencher pour tronçonner les ongles épais. Le temps de se chausser et voila que ça cognait à la porte. Le géant toujours dague à la main ouvrit la porte en grommelant.... Ya!! Oui ça vient !!!

Pff et bien évidemment personne n'allait se déplacer ça devait être lui... Se demandait s'il ne devrait demander à l'Hochmeister une autre place. Commençait à en avoir plein le dos de faire le portier... Et à tous les coups, il allait encore s'agir d'un vendeur à la sauvette. La porte grinca bruillament ... Non!! J'ai déjà dit que nous avions tout ce qu'il faut !!

Le géant se sentit un instant un peu bête... C'est qu'en fait, ce n'était pas un vendeur. Ou du moins d'une vendeuse.... Pax Vobiscum!! D'ailleurs.... C'est qu'elle était plutôt jolie la dame. Oh ... Je croyais que c'était encore un de ces vendeurs de bibelots !! Je suis Otto Schweinerüssel, le gardien de ces lieux !!

Il essuya sur le revers de sa manche la dague et la rangea sans quitter des yeux la dame.... C'est qu'il fallait tout de même se méfier, l'habit ne fait pas le moine de nos jours.

Invité

Après quelque temps Sybille entendait quelques rumeurs venants de l’autre côté de la porte et elle pensait même qu’elle pouvait aussi distinguer une voix. Et en effet, après quelques secondes la porte s’ouvrit et une tête apparait, puis une jambe et puis tout le corps de l’homme. Pendant qu’il parlait Sybille le regardait. Il avait l’air rude et il semblait plutôt d’être de mauvaise humeur. En écoutant ses mots la jeune femme remarquait un accent Allemand, de plus son nom n’était certainement pas Français.

Spontanément elle devait penser à sa jeunesse à Constantinople. La ville, étant la capitale commerciale du monde en ce temps, attirait beaucoup de gens de différents origines et nationalités. C’était là qu’elle avait appris beaucoup de langues, le néerlandais, le français, l’anglais et oui… l’allemand aussi. Bien qu’elle ne possède pas autant toutes ces langues, elle pouvait quand même bien se débrouiller.

Elle s’inclinait donc vers le portier et lui sourit avant de parler en Allemand, la langue qui devrait être, selon elle, sa langue maternelle. Elle remarqua de plus que ses yeux étaient fixés sur elle. C'était un bien un peu étrange; elle se sentait comme si elle était soumise à une inspection. Elle décida donc de faire la même et fixait ses propres yeux sur ceux du gardien. Elle savait que ça pourrait paraitre un peu impolie mais bon... Puis, doucement, en faisant attention à la prononciation des mots et toujours en le regardant dans ses yeux, elle le salua;

- Angenehm Herr Otto, Ich heise Sybille. Ich bin nicht gekommen dir zu verkaufen, aber ich bin gekommen um Zugang der Deutschen Orden zu fordern. Erkläre mir, bin ich am guten Platz?*

*Enchantée messire Otto, moi je m'appelle Sybille. Je ne suis pas venue pour vendre mais plutot pour postuler à l'Ordre Teutonique. Dites-moi, est-ce que je suis bien à la place correcte?

Otto dévisagrea de ses gros yeux la donzelle.

Guten platz... ya...

Otto voulut s'excuser pour la confusion avec un marchand de bibelot, mais il n'en fit rien.

...'chanté z'aussi. Z'êtes venue postuler, c'est bien, beau toute cette affaire, mais comment donc avoir trouver le chemin de la Commanderie, quelqu'un vous z'aurait-il indiqué ou bien ? Vous savez quoi de l'Ordre au juste ?

Certes elle avait le port altier et fin, se dit l'Autrichien, songeant soudainement à une vieille histoire avec une allemande, fut un temps où il avait moins de gras au bide, et le verbe moins sec.

Torniel qui passait par là allait se mêler de la conversation lorsqu'il aperçu le couteau du brave Otto.
Un sourire gêné, un petit signe de la tête à la nouvelle venue, plus tard, puis il se volatilisa derrière la lourde porte de la commanderie.

Invité

Sybille voulait répondre aux questions du gardien quand elle vit un autre homme passant. Il faisait un petit signe de la tête pour la saluer et elle souriait de retour. Puis elle s'adressait à Otto.

- Ben monsieur, je l'ai trouvé par chercher. Je suis baptisée il y a quelque jours, mais je suis déjà croyante pendant mon enfance. je voudrais donc faire quelque chose pour la Foi et me mettre à la service de Dieu en tant que laïc. L'Ordre Teutonique est un ordre militaire et religieux qui est la pour protéger l'église et les fidèles, et en faite c'est ce que je veux faire.

Otto se dandina sur ses grosses jambes et se mit à grogner, marmonner...

Hummmmph... J'veux bien vous laisser passer... faudra vous avancer dans la Salle des Bewerbers...par ici... Et causer aux Frères et Soeurs...sur le pourquoi de vot' motivation et venue, et tout le tralala...

L'Autrichien sortit la lourde Clef de la Commanderie...

Invité

Sybille souriait encore une dernière fois à Otto et le remercia. Puis elle entra la Commanderie...

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